Notre association, outre l'aspect gestion des pêcheurs, présente l'obligation, comme indiqué dans les statuts des AAPPMA, de préserver et d'améliorer le milieu aquatique.
Ainsi, impulsés par la Fédération, de nombreuses réalisations ayant pour objectif l'amélioration du milieu aquatique pour offrir de meilleures conditions d'existance aux espèces piscicoles ont été réalisés sur de nombreux cours d'eau de notre département.
Allant de travaux redynamisant l'écoulement de l'eau, à la réouverture de bras-mort pour offir un accès favorable à la reproduction de certaines espèces, les exemples sont donc nombreux.
Certains secteurs du Bandiat, pourtant situés sur des "zones à truites", n'offraient que peu de chance à cette espèce de trouver gite et couvert et encore moins de possibilité pour la reproduction.
C'est le cas du secteur appelé "Pré de Masson" situé en amont de NONTRON, entre le "Moulin de Bord et le "Moulin Blanc".
Ce secteur, bien connu des pêcheurs locaux et de ceux qui fréquentent notre cours d'eau, facile d'accès est donc l'exemple typique d'un secteur sur lequel l'Homme peut améliorer la Nature.
Aussi en accord avec la Fédération, une opération de réalisation "d'aménagements piscicoles" a donc été prévue.
Le procédé est simple : disposer des blocs de rocher (du granite car on se situe sur un secteur cristallin), de manière à créer des déflecteurs déviant l'eau, disposer des blocs plus ou moins isolés en plein cours d'eau pour créer des zones d'abris pour les poissons.
Ces opérations, menées lorsque le niveau d'eau est faible, s'effectuent à l'aide d'engins adaptés, entre autre à la taille des blocs.
L'opération nécessitera la présence d'un tractopelle afin de disposer les blocs dans le lit du cours d'eau.
Mais le plus délicat reste à faire : disposer les blocs afin non seulement qu'ils présentent un intéret pour la vie piscicole mais aussi et surtout que leur présence, modifiant parfois sérieusement le mouvement et le courrant d'eau ne provoque des dégradations au niveau des berges ou des arbres...
On va donc créer des déflecteurs en s'appuyant sur l'existant (souche, rocher...) :
ou en disposant des blocs isolés destinés à "casser" la force de l'eau :
On obtient ainsi des changements parfois spectaculaires :
avant : 
après : 
La physionomie du cours en est donc complètement changée et des secteurs sans intéret pour la population de truite se retrouvent à offrir à ces derniers des caches, des endroits pour s'alimenter, tout en créant des zones différentes permettant à toutes les classes d'âges de s'installer durablement sur ces secteurs.
Ces secteurs peuvent apparaitre comme "surchargés" en blocs mais il faut tenir compte du fait que ces opérations s'effectuent en période d'étiage prononcé et que les effets globaux ne seront visibles qu'après un temps parfois long mettant en évidence l'évolution des transformations effectuées.
Après quelques années de mise en place et des résutlats plus qu'encourageant lors des pêches électriques de 2010, 2011 et 2012, notre association a décidé de poursuivre cet effort, un peu plus en amont, en installant près de 50 tonnes supplémentaires de blocs rocheux et ceux jusqu'au moulin de Bord.
Ce travail, une nouvelle fois réalisé avec l'aide de la Fédération, s'effectuera dans les mois prochains et ce veut un réel investissement pour l'avenir de la truite fario sur notre cours d'eau principal.
